« Les britanniques ont admis avoir exagéré la menace »

Gouverner et être gouverné par la peur

Extrait de l’émission Brunet Direct sur LCI, 23 mai 2021Marie-Estelle Dupont: « Carine Lacombe c’est quelqu’un qui dit quelque chose de très intéressant elle dit qu’elle consulte un psy parce que elle a peur que la vie s’arrête. Et là on voit bien comment la peur qui a été utilisée pour aggraver la menace pour inciter les gens à obéir aux recommandations, c’est pas seulement être gouverné par la peur c’est aussi que ceux qui décident sont eux-mêmes gouverné par leur peur. »Eric Brunet: « Vous avez-vu les Britanniques, sur cette question là? »Marie-Estelle Dupont: « Oui, bien sûr que je les ai vus c’est pour ça que je vous en parle, ils le disent, ils ont exagéré la menace pour faire adhérer les gens. »Eric Brunet: « Les britanniques ont confessé cette semaine avoir exagéré la menace pour faire adhérer les gens à la vaccination. Ils l’on dit officiellement. C’est-à-dire que c’est l’équivalent de l’agence sanitaire britannique qui a dit oui on en a fait des tonnes pour que les gens aillent se faire vacciner plus vite. C’est une drôle de confession. »Marie-Estelle Dupont: « C’est toutes toutes les études sur ce qu’on appelle l’appel à la peur en psychologie en augmentant la menace et en augmentant le sentiment personnel de vulnérabilité notamment par des campagnes de publicité qui met en scène l’intimité comme cette grand-mère qui sur un champ romantique retrouve son petit fils etc tout cela est assez affligeant. Ce qui est intéressant c’est de voir qu’en fait quand on a du pouvoir, si on n’a pas travaillé sur ses peurs, sa peur de la mort, sa peur de la maladie, son rapport au réel, on l’érige en loi et on est en train de tourner en rond comme dans un bocal sur un système récompense-punition qui est totalement infantilisant. pour encore une fois une maladie qui n’est pas la peste noire. Alors que la pédagogie était déjà très efficace. Donc sur ce qui reste, pourquoi est ce qu’on ne se dit pas c’est peut-être à nous de changer de paradigme et de réfléchir à la question de la vulnérabilité. On veut être dans la toute puissance, on veut arrêter la mort, ça n’est pas possible. »Alexandre Devecchio (journaliste Figaro) : « Là où je rejoins ce qui a été dit c’est qu’il va y avoir des conséquences démocratiques dans toute cette histoire. Non pas qu’on va vivre en dictature mais je trouve que la vraie démocratie ce pas seulement le droit de vote, c’est pas seulement les libertés individuelles mais c’est d’avoir des citoyens tout simplement éclairés en capacité de penser et là on a l’impression que tout est fait pour qu’on ne pense plus. Soit effectivement par la peur soit en faisant nous de purs consommateurs donc je crois que la société d’après sera encore pire – comme l’avait dit Houellebecq – que celle d’avant. »https://www.youtube.com/watch?v=IpY6udodX54