Lorsque la nouvelle de l’obligation de port du masque à l’école primaire est parue dans les médias, notre garçon de neuf ans a fait une crise d’angoisse. Dispensé moi-même et comprenant très bien ce qu’il traversait, j’ai fait un mot à sa maîtresse. Mon mot a été ignoré et on [...]
On ne Mâche rien Adrien de Riedmatten Vince
Je m’appelle Adrien de Riedmatten, 46 ans, père de cinq enfants et porteur d’un trouble du spectre autistique.
Lorsque la nouvelle de l’obligation de port du masque à l’école primaire est parue dans les médias, notre garçon de neuf ans a fait une crise d’angoisse. Dispensé moi-même et comprenant très bien ce qu’il traversait, j’ai fait un mot à sa maîtresse. Mon mot a été ignoré et on lui a imposé un masque de force. Suite à ce que ma femme et moi avons identifié comme un acte de maltraitance, nous avons retiré notre enfant de l’école.
Les pédiatres de la ville s’étant tous donnés le mot pour refuser de prononcer des dispenses (pour quelle raison, des pressions ?), j’ai demandé, en vertu de la loi valaisanne sur les droits et l’inclusion des personnes en situation de handicap, de l’aide au Service de l’enseignement pour affronter cette situation. L’on m’a répondu que j’étais susceptible de sanctions. Quand j’ai expliqué l’impossibilité d’obtenir une dispense médicale, l’on m’a renvoyé à l’infirmière scolaire. Après une quinzaine de tentatives et dix jours de patience, celle-ci a enfin daigné réagir pour dire qu’elle n’avait pas le droit de signer des dispenses. Quand j’ai demandé la base légale qui permettait de supprimer l’exemption de port de masque de tous les enfants en dessous de 12 ans (art. 6 al. 2 let a de l’Ordonnance COVID) l’on m’a renvoyé vers une espèce de « Plan de protection » non signé par une autorité législative.
J’ai appris plus tard que le Conseil d’État avait procédé sans base légale et en violation de la loi fédérale.En l’absence d’autre réponse, nous avons pris l’art. 3 let e du « Plan de protection » disant que : « L’élève dont les parents refusent qu’il porte le masque reste à domicile » pour ce qu’il est, à savoir une permission de garder notre enfant à la maison. Après tout, les deux dernières années n’ont-elles pas suffi à prouver que le masque ne pouvait rien, ou pas grand-chose, contre la propagation de la maladie ?J’apprends aujourd’hui, de la bouche même de Christophe Darbellay – qui ose encore invoquer l’« Etat de droit » – que je vais faire l’objet d’une procédure et être puni d’une amende de 1’000 francs, au chômage et avec 5 enfants.
L’État de droit, le vrai, celui qui est censé constituer la base de la démocratie, ne foule pas aux pieds le principe de la légalité pour coller un masque de force sur le visage d’un gosse de neuf ans à qui cela a fait mal et qui n’a pas compris.Je refuse absolument de continuer à vivre dans un monde où la justice, la liberté et, surtout, la primauté de l’autorité parentale sont comptés pour rien. Je refuse, d’être bousculé, maltraité, forcé ou menacé parce je fais mon travail de père, et cela même si je ne suis qu’un handicapé. En conséquence, puisque M. Darbellay veut visiblement la peau des parents, je lui offre volontiers la mienne en guise d’amuse-gueule et entame une grève de la faim jusqu’au retrait des menaces et procédures à l’encontre des parents – tous les parents –, qui ont jugé utile de protéger leurs enfants contre les mesures illégales et anti-démocratiques de l’État du Valais.J’ai la ferme intention de montrer à mon fils, quitte à ce que soit la dernière chose qu’il apprenne de moi, que rien ne vaut la liberté, pas même une vie de soumission sous la coupe de Christophe Darbellay.Adrien de Riedmatten
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