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France

La vraie raison de la réforme des retraites en France

micCharly Pachetoday15 février 2023 1031 5

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Charly Pache – 15 février 2023

La réforme des retraites en France n'est pas motivée pas les économies mais par la Commission européenne qui veut privatiser ce secteur.

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    La vraie raison de la réforme des retraites en France Charly Pache


[télécharger l’audio, 7 minutes]

Chers auditeurs nous sommes le 14 février 2023 et vous avez certainement vu le week-end passé les manifestations gigantesques en France contre la réforme du régime des retraites. Radio Libre souhaite avec vous faire un petit point sur la situation.

Macron voulait déjà réformer complètement le système de retraite en 2017 mais l’arrivée du Covid avait stoppé le projet. L’objectif de Macron est d’atteindre un déficit de 3 % à la fin de son mandat, peu importe les victimes collatérales, pour le faire valoir certainement pour briguer un prochain mandat.

En France, il y a un million de retraités pauvres et ce nombre risque d’augmenter avec cette réforme, qui élève l’âge de la retraite sans régler le problème de la recherche d’emploi, difficile dans ces tranches d’âge.

Les raisons pour noyer le poisson

Premièrement il faut bien comprendre les raisons bidons qui poussent Macron à vouloir absolument cette réforme des retraites.

Il y a quelques mois, avant cette grande résistance populaire, une des raisons officielles était le financement de l’éducation, de la recherche, des éoliennes.

Voyant que cela ne suffirait pas à convaincre la population, le ton est monté et on parle maintenant de sauver le régime des retraites.

On a aussi parlé d’économiser 10 milliards pour pallier au déficit éventuel qui arrivera ces prochaines années.

Pourtant, les années précédentes, il y a eu d’énormes baisses d’impôts sur la production environ 50 milliards, dont 20 milliards pour les entreprises et donc les ultra-riches avec une promesse de création de 100 000 emplois qui n’a jamais été réalisée.

De plus, cette volonté soudaine de faire des économies ressemblent vraiment à un prétexte quand on sait qu’Emmanuel Macron n’a pas hésité à jeter par la fenêtre entre 500 et 600 millions d’euros pour la crise du Covid. Et là pour économiser 10 ‘petits’ milliards, il est prêt à mettre la France à feu et à sang.

Certains analystes parlent aussi du « choc démographique ». Dans les années 70, on comptait 3 retraités pour 10 actifs, aujourd’hui ils sont 6 et en 2040 ils seront 7. On voit donc que le gros du choc a déjà eu lieu et qu’il ne s’agit que d’un prétexte.

On a aussi entendu parler du fait que la fin des régimes spéciaux serait un point important de cette réforme, mais vu le nombre marginal de personnes concernées, il s’agit plutôt encore d’un argument bidon pour cacher la vraie raison du processus de réforme.

La véritable motivation

Car oui, la vraie raison de cette réforme des retraites est plutôt à chercher du côté de la commission européenne, elle qui impose à ses membres une privatisation de la gestion de l’argent des retraites, en obéissant certainement aux gentils lobbys financiers. En France, 300 milliards d’euros destinés aux retraites sont actuellement gérés par l’état. La réforme permettra aux fonds de pension privés d’accéder à ces montants. Il s’agit d’un énorme marché, très juteux et garanti sur le long-terme. Un nouvel exemple de privatisation des bénéfices. Et de mise en danger accru de l’argent des retraites.

Opposition massive

Selon les estimations, 70 à 80% des Français sont opposés à ces réformes et soutiennent la mobilisation en cours, 40% souhaitent même qu’elle s’accentue.

Selon le ministère de l’Intérieur, presque un million de personnes sont descendues dans la rue samedi passé en France. La CGT a fait état de plus de 2,5 millions de manifestants. Les syndicats ont appelé à un durcissement du mouvement dans les semaines à venir, menaçant notamment de « mettre la France à l’arrêt ».

Les technocrates sont rois

Le problème, c’est que ni Macron ni les technocrates qui l’entourent n’ont de raison de céder, déconnectés qu’ils sont de la réalité du citoyen français moyen, manquant d’empathie pour les conséquences de leurs décisions, qui ne les touchera ni eux, ni leur entourage. Les interlocuteurs privilégiés de ces technocrates sont les lobbies, Bruxelles et non les citoyens ordinaires. Il n’y a donc pratiquement aucune chance de négociation.

Un autre aspect est, comparé à des situations similaires dans les années 90, une pénurie de soutiens politiques, par exemple au niveau des maires des grandes villes.

La seule chance serait que les patrons des grandes industries disent stop. Comme par exemple le MEDEF, le Mouvement des entreprises de France, la principale organisation patronale en France. Le jour où eux se plaindront, alors là il y a une chance que Macron les écoute. La balle est dans le camp des manifestants, à eux d’augmenter le niveau de confrontation pour que cette médiation se passe.

Pour terminer en beauté, notons que Macron et son gouvernement ont une fâcheuse tendance à invoquer le fameux article 49 alinéa 3 qui leur permet de faire adopter un texte sans vote du parlement si la motion de censure, qui doit être déposée par un dixième des députés, est rejetée.

Pierre Dharéville, député à l’Assemblée nationale française, avait pointé du doigt avec humour cette fâcheuse pratique devenue la norme pour éviter tout débat. Je vous laisse avec lui pour terminer ce sujet. Bonne écoute !

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FranceSociété

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